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Le renouveau de l'activité verticale

L’activité productive fonctionne naturellement de plain-pied : cela lui permet d’éviter ou minimiser la rupture de charge entre le véhicule de livraison ou d’expédition et l’atelier. C’est le fonctionnement classique constaté en zone d’activité et dans les ateliers traditionnels parfois encore présents en ville.

Cependant, face à la pression foncière ayant repoussé les activités en périphérie, et dans des secteurs où les loyers plus élevés permettent d’absorber le surcoût engendré, la question de leur réimplantation en ville dense sous une forme plus verticale se pose. Côté logistique, on assiste ainsi à la création d’entrepôts verticaux en Europe, aux États-Unis et en Asie. Ceux-ci vont de 2 ou 3 niveaux, avec l’exemple de l’entrepôt construit par Vailog (Segro) pour Ikea et Leroy Merlin à Gennevilliers et d’autres exemples aux États-Unis par Prologis et Amazon, jusqu’à 22 niveaux pour l’hôtel logistique Goodman Interlink construit en 2012 à Hong Kong, avec des exemples similaires au Japon, équipés d’une rampe rendant tous les niveaux accessibles en semi-remorque. En France, on peut aussi citer le projet Urban Corridor, conçu par Syvil Architecture pour Baytree/Panafrance, et l’hôtel logistique Sogaris de Vitry-sur-Seine par Chartier Dalix.


Côté activité productive, une tendance à la verticalisation s’observe aussi. Des précédents existent, comme les usines textiles verticales du Massachusetts au 19ème siècle ou la Cité moderne (La Jarry) de Vincennes en 1930. Plus récemment, on peut citer l'exemple de Mozinor à Montreuil en 1975, sans successeur véritable, jusqu’à ce que l'intérêt pour ce type de produit immobilier renaisse ces dernières années.


Il faut là aussi distinguer deux types de produit : d’une part, des hôtels d’activité superposant des grands plateaux pour des activités où la partie stockage est plus importante, dont les étages sont généralement au moins accessibles en utilitaire, comme l’hôtel d’activité Eco City Parc à Colombes par MW Architecture livré en 2021.


D’autre part, des hôtels d’activités composés de plateaux plus étroits et donc plus lumineux, destinés à des activités plutôt artisanales où la partie production/réparation est plus importante. On peut notamment citer comme exemples les hôtels d’activité parisiens de la RIVP ou encore, à une échelle plus petite, l’hôtel d’activité BoTerra Activité (DCL Architectes) programmé et commercialisé par Ville Active à Angers ou en rénovation le Potager du Dauphin à Meudon, dont la réalisation fut pilotée par Stéphane Pionnier (partenaire Ville Active) pour la CMA des Hauts-de-Seine.


Dans ce cas, l’accessibilité envisageable, par rampe pour utilitaire, camion porteur ou semi-remorque, ou par monte-charge, la charge d’exploitation des planchers, la hauteur sous dalle et l’éclairement naturel des locaux déterminent le type d’activité pouvant s’installer dans les étages.


Crédit image : Urban Corridor, par Syvil Architecture


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